C'est souvent la galère, pour les etudiants de Cinquième année d'architecture:
Depuis Juin 1978, sortie de la première promotion d'architecte. L'Institut d'Architecture et d'Urbanisme n'a cessé d'évacuer chaque année sur le Marché de la Profession d'importantes promotions.
De la première à la quatrième, cet Etudiant Architecte produit dans le cadre du module d'Atelier des Travaux et "Projets" en fonction des objectifs à atteindre prévus par la plaquette du Cursus des Etudes ( en vue de l'obtention du diplôme d'Architecte : Programme Officiel de 1976).
Il n'y a pas un autre lieu où est produit une telle masse de projet d'architecture dépassant parfois Trois centaines.
Durant les quatre premières années, l'étudiant Architecte est totalement dirigé et il n'a pas le choix sauf lorsqu'il s'agit choisir le groupe d'étudiant dans lequel il veut travailler ou bien lorsqu'une panoplie de sujets pour le même objectif lui est proposée
Ce n'est qu'en dernière année que le voeu de l'Etudiant, tant attendu, se réalise. Et pourtant c'est aux enseignants que revient les propositions de sujets à traiter en insistant sur l'originalité, l'unicité. Malheureusement ce n'est pas le cas.
Quel type d'enseignement sommes nous en train de dispenser en cinquième année puisque le profil pédagogique est involontairement dirigé par l’Etudiant.
Il fait son choix sur :
le Sujet qu'il veut traiter.
le Projet qu'il veut développer
et voire même l'Enseignant avec lequel il veut travailler.
Si cette liberté dans le choix a permis à l'Etudiant de se sentir "maître de son travail". elle engendre néanmoins d'autres aspects plus importants qui touchent au profil de l'enseignement de l'Architecture et les objectifs à atteindre.
Une étude a porté sur huit cents projets d'étudiants de l'Institut d'Architecture de Constantine de 1979 à 2000 laisse entrevoir des carences graves pour la pédagogie et l'enseignement de l'Architecture.
On se retrouve chaque année avec les mêmes sujets. C'est les mêmes projets qui remontent en surface et que l'on rediscute. Les mémoires sont remis à jour au niveau de la couverture et des dédicaces. Ceci a permis, en l'absence d'une maîtrise de l'organisation pédagogique. un PLAGIAT à outrance. L'Etudiant dissimule tout au long de l'année le mémoire (parfois son unique fond documentaire) duquel il ne puise pas seulement certaines données. il le photocopie carrément. Les encadreurs bernés ne remarquent même pas cela.
Traiter un même projet sur un même site par plusieurs étudiants est faisable mais il devient aberrant lorsqu'ils sont évalués dans des groupes différents par des jurys différents. Ceci rentre dans les prérogatives de la Sous Direction de la Pédagogie. L'étude a fait ressortir aussi que les étudiants préfèrent les projets où ils ont plus de liberté dans la réflexion. la projection et la mise en forme tel que le Tourisme et la Culture.