LA VILLE NOUVELLE DE AIN EL BEY d'après Rapport Synthese PDAU Groupement
Cette option a été prise dans le cadre de l’étude du Plan Directeur d’Urbanisme du Grand Constantine pour soulager la métropole de son poids démographique, qui par sa croissance débordait sur ses satellites les plus proches. Cette situation de crise est en train d’ébranler la structure de ces satellites, qui dans un passé récent faisaient figure de zones rurales.
L’option ville nouvelle a été conçue dans un but tout à fait précis: celui de rééquilibrer la croissance urbaine au sein de ce groupement en limitant la taille des agglomérations en sorte d’éviter la fusion entre la métropole et ses satellites.
La ville nouvelle, par le choix de son site et sa taille impressionnante est l’unique alternative pour faire face au déferlement urbain.
Le site retenu est conforme aux prescriptions du PUD dont les études ont été achevées fin 1982 et approuvées par arrêté interministériel n° 16 du 18 Janvier 1988. Il est à noter que le conseil des ministres dans sa séance du 22 Mai 1983 avait décidé la continuation des études d’urbanisme et d’aménagement sur le site de la ville nouvelle d’Ain El Bey.
CADRE PHYSIQUE
Le site devant recevoir l’implantation de la ville nouvelle couvre une superficie assez vaste sur le plateau d’Ain El Bey: 1500 Hectares .
Porté à une altitude moyenne de 800 m et disposant d’une topographie variée et à faible pente et sans contraintes majeures, il se prête facilement à l’urbanisation, d’autant qu’il dispose d’un sol de très bonne constructibilité; de plus il jouit d’une position remarquable, à la croisée des chemins entre Constantine, El Khroub et Ain S’mara et de la proximité du grand aéroport international. A noter également qu’un projet de voie ferrée reliant la ville nouvelle aux différents centres (Constantine, El Khroub et Ain S’mara ) est à l’étude de faisabilité par le secteur concerné.
La problématique soulevée jusqu’ici se résume en terme de statut qui sera donné à cette ville nouvelle. Il est évident que l’objectif est celui d’organiser la croissance des différents centres urbains. Une vision étroite et sectorielle , répondant uniquement à un besoin foncier pour les différents utilisateurs conduirait inéluctablement à une ville dortoir dépourvue de toutes les exigences d’une vie harmonieuse à laquelle espère tout habitant. Il convient donc de distinguer la fonction, une ville peut avoir pour justification un rôle commercial, industriel, administratif , universitaire etc... Seule une étude à l’échelle régionale (PAW et SRAT) pourra définir le rôle que doit jouer la ville nouvelle.
STRUCTURE DE LA VILLE
La structure proposée à une forme ramassée assez compacte permettant une réduction du temps de déplacement. Elle est le résultat d’un réseau de voirie influencé d’une manière très évidente par le relief du site. La forme circulaire de la voirie principale permettre de desservir convenablement les zones d’habitat et les zones d’équipements.
Principes à retenir pour le schéma de structure
- Centre principal: concentration des équipements urbains à l’échelle de la ville,
- Forte animation du centre,
- Centres secondaires disposés autour du centre principal permettant une relation fonctionnelle directe,
- Voirie très hiérarchisée,
- Centres secondaires regroupant les équipements à l’échelle du quartier,
- Projection d’un ensemble de jardins à l’échelle des unités de voisinage et centre de quartier
- Parc urbain et parc d’attraction,
- Ceinture verte centrale,
- Zone d’activités multiples.
L’image de la nouvelle ville et son fonctionnement sont basés essentiellement sur le principe de l’HIERARCHISATION tant spatiale que fonctionnelle: des centres, de l’affectation des équipements et activités, de la voirie, de l’affectation des densités...
Pour une meilleure maîtrise de l’espace urbanisable et d’urbanisation future , le territoire de la nouvelle ville a été divisé en cinq grands quartiers dont un centre principal et quatre secondaires .
Le projet de la ville nouvelle est scindé en deux étapes qui s’inscrivent dans les prévisions et les objectifs retenus à savoir la réalisation et la couverture d’une première tranche qui prendrait en charge les déficits de la grande métropole dans les dix ans à venir et que l’on estime à 25.500 logements, avec les équipements nécessaires (de base et structurants). Cette tranche est composée de neuf unités de voisinage qui correspondent au secteur à urbaniser et le reste composera le secteur d’urbanisation future (long terme):
UV 1 : 101 hectares UV 10 : 39 hectares
UV 2 : 40 hectares UV 12 : 33 hectares
UV 3 : 34 hectares UV 18 : 77 hectares
UV 5 : 53 hectares UV 19 : 64 hectares
UV 5(ex) : 48 hectares UV 20 : 68 hectares
UV 6 : 40 hectares UV 17 : 82 hectares
UV 7 : 78 hectares UV 11 : 60 hectares (hôpital militaire)
UV 8 : 19 hectares
UV 13 : 53 hectares
Une zone d’activités multiples de 120 hectares est retenue pour le court terme. Elle se situe à l’entrée Est de la ville, sur le chemin de wilaya 101. Sa réalisation devra se faire, pour une meilleure maitrise, en tranches en fonction des demandes d’investissement.
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