Le Centre Pompidou

Le Centre Pompidou célèbre son architecte, Richard Rogers
Pour l'architecte britannique Richard Rogers, l'année 2007 aura été celle des récompenses et des hommages, avec : le 4 juin, l'attribution du prestigieux prix Pritzker qui récompense l'ensemble de la carrière et le 21 novembre, l'ouverture de sa première rétrospective mondiale au Centre Pompidou, le bâtiment qui l'a révélé voilà 30 ans (avec l'architecte Renzo Piano et l'ingénieur Peter Rice).
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Associés
"Je suis heureux qu'une exposition présente le travail que nous avons réalisé, mes associés et moi-même, ces quarante dernières années, écrit Richard Rogers, et je suis particulièrement excité qu'elle ait lieu au Centre Pompidou, dans le cadre de la célébration de son trentième anniversaire. Concevoir et bâtir le Centre Pompidou a été l'une des meilleures expériences de ma carrière." Cette exposition de 1150 m2, intitulée "Richard Rogers + Architectes", débute avec les premières réalisations effectuées avec Norman et Wendy Foster ainsi qu'avec Su Rogers au sein de Team 4 dans les années 1960, et s'achève avec les projets actuels de l'agence Rogers Stirk Harbour + Partners.

Scénographie
La scénographie, signée par Ab Rogers, le fils de Richard Rogers, se compose d'îlots urbains colorés évoquant chacun un mot clef du vocabulaire architectural de l'agence : lisibilité, transparence, public, systèmes, environnemental, légèreté, urbain, travaux en cours. Chaque mot est illustré par six ou sept projets, à travers maquettes, photos, dessins et films. Ainsi, le visiteur découvre ou redécouvre une cinquantaine d'opérations (réalisées ou non), parmi lesquelles : à Londres, le siège de la Lloyd's, le Dôme du Millenium, le 88 Wood Street ou encore l'immeuble Leadenhall ; en France, le Centre Pompidou à Paris ou la Cour de justice de Bordeaux ; au Pays de Galles, l'Assemblée nationale à Cardiff ; en Espagne, le Terminal 4 de l'aéroport Barajas à Madrid et en Chine, un projet d'urbanisme à Shanghai.

Points communs
"Tous ces bâtiments exposés forment comme une petite ville imaginaire", commente Olivier Cinqualbre, le commissaire de l'exposition. Leurs points communs : "l'usage du métal et du verre (question de légèreté)", "la libération de l'espace sous le bâtiment (interpénétration des espaces publics et privés)", "l'hyperflexibilité des locaux (adaptation aux besoins des occupants)", et le fait de "mettre à l'extérieur ce qui encombre à l'intérieur, telles que les circulations, les gaines techniques et même parfois les toilettes (leçon de l'espace servant et de l'espace servi donnée par l'architecte Louis Kahn)". A noter que les bâtiments présentés témoignent également des longues réflexions de Richard Rogers en matière de développement durable, tant en matière d'architecture (exemple : la ventilation naturelle contre la climatisation) que d'urbanisme (exemple : le projet d'aménagement des berges de la Tamise et des voies de circulations à Londres en 1986).