Le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, Noureddine Moussa a déclaré, samedi à partir de Constantine, que la promotion de l’acte de construire est tributaire de l’élaboration d’un «véritable code de l’urbanisme adapté aux nouvelles exigences de la société algérienne».
«Il s’agit-là d’un défi qu’il est devenu grand temps de relever pour être au diapason des nouvelles directives de facilitation de l’accès au logement», a souligné le ministre, précisant que c’est à travers la mise en place d’un cadre juridique «adapté et plus flexible» que les instruments d’urbanisme pourront franchir la phase «qualité’ qui demeure une des préoccupations majeures du gouvernement.
Le ministère de l’Habitat et de l’urbanisme œuvre à appliquer efficacement les récentes orientations issues du dernier Conseil des ministres portant, entre autres, sur l’accélération des travaux en cours de réalisation des différents programmes d’habitat et la livraison, courant 2011, d’un tiers des logements ruraux, a indiqué M. Moussa à l’APS, en marge de sa tournée de travail dans la wilaya de Constantine.
La «dualité» services techniques de l’urbanisme-élus locaux, imposée par un contexte national révolu, constitue aujourd’hui une «contrainte qu’il faut absolument dépasser pour assurer davantage de célérité et d’efficacité dans l’exécution des différents programmes», a affirmé M. Moussa.
Cette démarche devra permettre une meilleure exploitation du foncier existant en milieux urbains, «sans recourir aux poches foncières vierges constituées, pour la plupart, de terres agricoles», a encore indiqué le ministre. Qualifié de «maillon faible» de la machine nationale de construction, le contrôle de l’urbanisme continue de faire face à de multiples contraintes «liées certes à la bureaucratie, mais parfois à la mauvaise foi de certains propriétaires qui refusent de se référer à la loi en vigueur en dépit de toutes les concessions accordées par l’Etat», a également souligné M. Moussa, annonçant, dans ce contexte, la prochaine réalisation de 9 inspections régionales de l’urbanisme qui bénéficieront d’une indépendance totale dans l’orientation des programmes de l’urbanisme.
Selon le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, 50.000 dossiers de mise en conformité des constructions inachevées ont été jusque-là déposés au niveau des différents comités de wilayas. Il a précisé à ce propos que le travail de régularisation se fait «en toute sérénité» afin de permettre à un maximum de citoyens de «rentrer dans le moule de la normalisation». Abordant l’épineuse question des bidonvilles qui enlaidissent les villes algériennes, M. Moussa a indiqué que l’habitat précaire ne représente que 8% du parc de logements.
Le ministre, qui a fait état d’un ambitieux programme d’inscription, en 2011, de 340.000 logements en Algérie, a ajouté qu’environ 10.000 unités, tous segments confondus, seront livrées, cette année, dans la wilaya de Constantine, ce qui constitue, a-t-il dit, une «performance». Concernant le phénomène de squat de logements inoccupés, le ministre a affirmé que la majorité des indus-occupants a été expulsée. Au cours d’une visite à Constantine, le ministre a eu à inspecter les travaux de réalisation de la nouvelle ville universitaire, à Ali Mendjeli.
Au niveau de ce projet, enregistrant un taux global d’avancement de 75%, le ministre a appelé les responsables concernés à opter pour la sobriété et à ne pas «se perdre dans l’accessoire». Sur le chantier de réalisation de 2.500 logements sociaux locatifs devant être livrés avant la fin de l’année en cours, M. Moussa a insisté sur la nécessité de «réaliser, en parallèle, les différents équipements publics prévus afin de donner une âme à ces groupements urbains». Le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme a également insisté, sur le site du projet de 4.348 logements sociaux participatifs, sur la nécessité de livrer ces habitations dans les délais contractuels, soit avant la fin 2011.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]